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Roseraie à visiter

Chaumont-Gistoux, 2, rue Colleau, 1325 Chaumont-Gistoux, derrière le parking de la Maison communale

4 et 5 juin 2022, à 14 h 30, visites guidées

Inscription souhaitable auprès de yvan.capouet@gmail.com

Visite libre ou guidée au choix

La floraison des roses a débuté à la roseraie de Chaumont-Gistoux. Les roses anciennes comme Albertine    Rosier grimpant Albertine

Paul Transon

ou Paul Himalayan

les créations locales comme Mon Amie Claire sont notamment déjà au rendez-vous.

Elles se mêlent à nos rosiers botaniques, comme le rosa Roxburghii,

et émergent, dans un chaos coloré et parfumé, des platebandes de plantes indigènes.

La floraison sera vraiment très agréable pour le week-end des Parcs et Jardins de Wallonie.

Visite libre ou guidée au choix. Les visites guidées auront lieu les 4 et 5 juin 2022, à 14 h 30.

Inscription souhaitable auprès de yvan.capouet@gmail.com.

Adresse de la roseraie: 2, rue Colleau, 1325 Chaumont-Gistoux, derrière le parking de la Maison communale.

La roseraie communale de Chaumont-Gistoux est née du projet paradoxal de faire vivre la reine des fleurs au milieu des adventices et plantes indigènes.

Elle est constituée principalement de rosiers botaniques, anciens ou à port naturel, souvent à floraison unique. Après quelques années de déshérence, la roseraie est reprise en main par un collectif citoyen qui organise des chantiers de restauration mensuels, avec le soutien des services de l’environnement de la commune. Le projet « Roseraie nature admise » vise à soutenir ce collectif, à faire connaître plus largement son action, et à le mettre en réseau avec d’autres jardins orientés vers le développement durable.

https://www.facebook.com/groups/1115985028513332

https://www.facebook.com/gooutwiththekids/

Les roses créées à la roseraie communale

http://www.botarosa.org/botarosa/roses/creacom.htm

COULEUR NATURE (VII): IVAN LOUETTE DE CHAUMONT-GISTOUX, SUR LES TRACES DES ROSIERS EXTRAORDINAIRES

Par Christian Sonon                  Publié le 28/07/1995

AU RENDEZ-VOUS DES ROSES

https://www.lesoir.be/art/au-rendez-vous-des-roses_t-19950415-Z09E26.html

Publié le 15/04/1995

Les grimpantes reviennent à la mode. Quelques dates pour les découvrir

A l’apogée du Moyen Age, le poète Chrétien de Troyes raconte un songe : un jardin clos rempli de fleurs et d’oiseaux, où l’amant découvre soudain la Rose; tandis qu’il la regarde, extasié, une flèche l’atteint, s’enfonçant dans son coeur. La poésie courtoise est lancée, elle inondera le XIIIe siècle de milliers de vers au service de l’amour. Parmi eux, le «Roman de la Rose», poème allégorique, symbolise la joie, aussi bien charnelle que spirituelle. Toutes les grâces de la vie galante habillent cette époque où l’on voit s’épanouir les plus purs produits de l’esprit chevaleresque. Depuis, les amoureux n’ont jamais cessé d’aimer les roses. On voit la vie en rose. Pas de rose sans épines… Nulle fleur n’a excité autant l’imagination des hommes.

LES BOURSES AUX FLEURS

La belle saison arrive, la terre se réveille, les herbes folles commencent à pousser, les fenêtres s’ouvrent sur le jardin au premier rayon de soleil, le moment est venu de penser aux rosiers et rosiéristes. La période des achats commence. En Flandre, la plupart des villages ont leur bourse aux fleurs, et les mêmes offres se développent à Bruxelles et en Wallonie. L’engouement pour les plantes à fleurs est réel. Et parmi celles qui ont la faveur du public, la rose occupe toujours une place de choix. Longtemps négligée parce qu’elle demandait trop d’espaces et de soins, elle est revenue dans les jardins et même sur les terrasses des buildings.

Naguère, la maison reflétait un certain standing, maintenant c’est le jardin qui prend souvent le dessus. Style romantique, classique, pittoresque, sauvage, il y en a pour tous les goûts. Un petit coin de terre est source de richesse et de joie pour le retraité. Même les actifs trouvent le temps d’aménager leur petit paradis loin des bruits de la ville. Les infos pour ce faire inondent le marché. Livres et brochures aident le débutant à composer son refuge d’optimisme. On peut aussi se faire membre des clubs de l’iris, des rhodos, des orchidées, des plantes vivaces, de la rose… S’ajoute la touche personnelle qui fait la différence. On voit des petits jardins qui sont des chefs-d’oeuvre de goût et de créativité. Pas assez de place ? Qu’à cela ne tienne, on fera grimper les roses. L’odeur suave embaume l’espace clos pour des étourdissements au naturel.

DES STAGES POUR MIEUX CONNAITRE LES ROSES

Personne n’aime la rose comme Elsie De Raedt. Elle la vit passionnément comme Moby Dick sa baleine blanche. C’est une quête permanente, une recherche de l’absolue beauté. Pour l’heure, cette directrice commerciale d’un grand hôtel du littoral prépare un livre intitulé «Les Roses des Bas-Pays», la Belgique, la Hollande, le nord de la France. Elle y met tout son coeur et une foule d’informations glanées depuis qu’elle était petite. A chaque Noël, Elsie recevait en cadeau un livre sur les roses. Lorsqu’elle relit cette abondante littérature aujourd’hui, cette femme cultivée, la quarantaine fraîche comme la fleur d’églantier, fait la moue. On n’y parle pas assez des roses de chez nous.

Saviez-vous que l’on trouve les plus riches collections d’Europe chez Louis Lens à Jabbeke, près d’Ostende ? interroge-t-elle avec une nuance de fierté dans la voix. Pas besoin de courir à Londres pour découvrir la perle rare. Ce qui manque dans nos régions, c’est le bon contact avec les vendeurs. Les pépiniéristes n’ont pas le temps de dire comment planter, entretenir, soigner, aimer. Il n’y a pas si longtemps, les voisins me demandaient des tas de conseils sur la taille, le greffage, les engrais… Je passais chez l’un et l’autre pour dépanner et prêcher la bonne parole. Maintenant, j’ai mis mon répondeur en disant que je donne des cours et qu’on peut s’inscrire. L’art de jardiner n’est pas donné à tout le monde. Il faut être techniquement formé, connaître la terre et les outils. Les livres sont une chose, mais rien ne vaut l’apprentissage personnalisé et la pratique sur le terrain.

Si l’expérience vous tente, rendez-vous avec Elsie De Raedt le 21 avril 1995 au château Hex, à Heers (Limbourg), non loin de Liège. Au programme : les variétés de roses sur le marché, la promenade guidée, les combinaisons de roses avec les plantes vivaces et, surtout, l’insigne bonheur d’une rencontre chaleureuse. Le travail qu’Elsie préfère ? Redonner vie aux rosiers malades, leur faire retrouver un feuillage luisant et des branches vigoureuses. Elle vous ressuscite un jardin abandonné en deux ou trois saisons. C’est dire que ses stages sont vécus, qu’elle ne parle pas comme dans un manuel… Les espèces de roses sont aussi nombreuses que les hiéroglyphes sur un temple égyptien. Aucune fleur ne s’est à ce point métamorphosée pour satisfaire les goûts les plus exigeants. Elle s’habille de toutes les formes et couleurs et change de manière de vivre selon la mode du temps. Autrefois, on la trouvait plutôt guindée dans les parterres et les allées. Aujourd’hui, elle devient conviviale, se mêle aux pervenches, myosotis et même aux branches des arbres. Les roses lianes grimpent dans les pommiers ou les érables comme des écureuils dans les châtaigniers. D’autres s’attachent aux murs ou aux escaliers. Les grimpantes, de préférence anciennes et parfumées, reviennent en fanfare : la Zephirine Drouhin aux grandes fleurs foncées, abondantes, bien remplies;

la New Dawn à floraison continue, couleur rose-thé puis blanche avant que les feuilles ne tombent

l’Alberic Barbier au parfum de pomme, une des rares roses qui fleurissent façade nord;

la Pink Cloud, couleur fuchsia,- un peu tape-à-l’oeil, mais qui ne jure pas dans les appartements modernes

Mieux vaut peut-être découvrir les roses rares dans leur milieu. Au château Hex, par exemple, qui abrite 250 variétés, dont certaines du XVIIIe siècle. Le domaine sera ouvert les 3 et 4 juin 1995, de 10 à 18 heures pour des «Journées de la Rose».

Ivan Louette parlera des roses musquées de la Perse et de l’Inde, tandis qu’Elsie De Raedt chantera la gloire des roses anciennes. Autres dates à retenir : la bourse des plantes au château de Beervelde, à Lochristi, près de Gand, les 13 et 14 mai prochain. Et puis, l’opération «Jardins ouverts» redémarre avec 150 propriétaires qui acceptent des visites de groupes. Tous les amateurs peuvent se faire membre de l’asbl, en versant une cotisation valable un an. Celle-ci donne droit au catalogue où l’on trouve des jardins majuscules. L’occasion d’apprendre et de s’émouvoir.

PAUL WAGNER

Auteur/Autrice