Aller au contenu
Étiquettes:

La légende du Nouvel An racontée dans les vallées italiennes de Comasco

Une légende du Nouvel An, qui se raconte encore dans les vallées italiennes de Comasco (dans la province de Côme dans la région de Lombardie), raconte l’histoire d’un avare et d’un pauvre et rappelle l’histoire de Charles Dickens qui met en scène le riche et avare Scrooge

Le drôle de Noël de SCROOGE

En vertu de cette histoire, dans ces lieux, le soir du Nouvel An, les habitants accrochaient un bâton, un sac et un morceau de pain à la porte des fermes.

Pour quelle raison ?

Histoire d’un avare et d’un mendiant

La légende du Nouvel An raconte qu’il y a bien longtemps, par une froide soirée de réveillon, alors que tout le monde faisait la fête chez soi, l’avare Tobias comptait son argent dans un coin de sa maison, lorsqu’il entendit frapper à la porte. L’homme, quelque peu contrarié, après avoir seulement recouvert les ducats d’un linge, alla ouvrir la porte.

Immédiatement, il fut frappé par une rafale de vent glacial. Puis, il aperçut, devant lui, au milieu de la tempête de neige, un pauvre homme qui se tenait à peine debout et, malgré le froid, ne portait même pas de manteau ou quoi que ce soit de similaire. Le pauvre homme se présentait comme un voyageur égaré, à la recherche d’un abri, et demandait l’aumône pour pouvoir dormir dans une grange. Tobias, sans montrer le moindre signe de pitié, refusa de l’héberger au motif qu’il ne permettait à personne de dormir dans sa grange. D’ailleurs, sans hésitation, il lui a ordonné de partir.

Le pauvre homme demanda alors au moins une croûte de pain, un sac ou au moins un chiffon avec lequel il pourrait se couvrir, ou un bâton sur lequel s’appuyer, mais il reçut un autre refus brusque. Tobias, sans y réfléchir à deux fois, ferma la porte de la maison au nez du mendiant et revint à son argent. Mais une amère surprise l’attendait : sous le drap, au lieu de ses ducats bien-aimés, il ne trouva qu’une poignée de feuilles sèches. Son précieux argent avait soudainement disparu comme neige au soleil.

Son désespoir était si grand qu’il le conduisit à la folie. Tobias terminait ses journées en errant dans ses vallées natales et en racontant à tout le monde son malheur. Depuis, le soir du Nouvel An, les habitants ont pris l’habitude d’accrocher un sac, un bâton et un morceau de pain sur le pas de leur porte.

Auteur/Autrice