Francis HALLÉ
Octobre 2024 36 €
Éditeur : Actes Sud ISBN : 2330196733
31 planches dessinées par l’auteur, spécialiste des arbres et forêts tropicales
Pourquoi les sciences du vivant ne parlent-elles jamais de la beauté du vivant ? Pourquoi les scientifiques, qui connaissent cette beauté, sont-ils muets à son sujet ? Tout se passe comme si la beauté du monde animal, végétal ou minéral ne méritait pas que l’on s’y penche rationnellement. Dans ce livre contemplatif, sous forme d’enquête et de déambulation entre les lignées de l’évolution, Francis Hallé nous prouve le contraire : la beauté a une signification de premier ordre dans le vivant, et il est grand temps de s’y pencher.
La Beauté du vivant est le texte d’un naturaliste passionné, qui démontre que toute compréhension du monde commence par l’amour et l’observation attentive de ses formes, même les plus simples. Un livre à la fabrication soignée, magnifiquement illustré.
Francis Hallé est un botaniste, biologiste et dendrologue français.
Ancien professeur de botanique à l’Université de Montpellier, il s’est spécialisé en écologie des forêts tropicales humides et en architecture des arbres, ce qui a fait de lui un fervent défenseur des forêts primaires, c’est-à-dire les forêts jamais exploitées par l’homme.
La beauté du vivant, nous l’avons sous les yeux chaque jour. Pourtant, rares sont les naturalistes qui osent en parler. Soupçons de subjectivité, accusations de sentimentalisme : les questions d’esthétique ont longtemps été considérées comme des obstacles au raisonnement scientifique.
Francis Hallé nous prouve le contraire avec grâce, dans une enquête sous forme de déambulation entre les lignées de l’évolution, délicatement dessinées de sa main. Peut-on trouver des critères objectifs de beauté ou de laideur d’une espèce ? Quelle utilité la beauté peut-elle avoir pour un organisme vivant ? La notion de beauté a-t-elle un sens chez les végétaux ? L’évolution mène-t-elle à davantage de beauté ? Au fil des planches, on découvre avec bonheur que la fonction de la beauté pourrait être bien plus large que le maigre rôle de séduction qu’on lui avait octroyé dans la théorie de l’évolution.
Pour nos yeux trop habitués à ce qu’ils voient, lassés du spectacle des brutalités quotidiennes, ce livre est une sorte d’antidote. On y renoue avec un émerveillement simple, là où nous n’aurions jamais espéré le trouver : au fin fond des mers, dans les ingénieux replis d’une graine, les correspondances géométriques d’un pelage…
Livre aventureux et buissonnier, La Beauté du vivant démontre que toute compréhension du monde commence par l’amour et l’observation attentive de ses formes, même les plus simples.