Le Jardin du Musée Maison Rubens à Anvers
Adresse : Museum Rubenshuis, Wapper 9-11, 2000 Antwerpen
Tel: +32 (0)3-201 15 55
Horaires d’ouverture : Toute l’année, 10h-17h.
Fermé le Lundi – Jardin : fermé le mercredi
Prix (jardin, maison et musée) : 8 Euro (26 -65) 6 Euro (12-15, 65+) Gratuit : Pass Musées
La maison de l’artiste sera fermée au moins jusqu’en 2030 pour des travaux de restauration et de rénovation. Le jardin est ouvert depuis le 30 août 2024. Il a été repensé et un nouveau bâtiment permettra aux visiteurs de vivre une véritable « expérience Rubens » en prévision de cette réouverture.
Le jardin de la maison Rubens, jadis conçu par le maître lui-même, a été aménagé sur la base de recherches historiques.
Le jardin regorge de fleurs et de fruits, tous déjà connus au XVIIème siècle. Il possède également d’autres charmes, comme le magnifique tunnel en bois de style Renaissance, couvert de roses, clématites et chèvrefeuille, la maison du gardien, d’origine, avec son jardin d’herbes aromatiques, et le bassin rond, du XVIIIème siècle, et son petit verger.
La « Rubens Experience », un espace interactif comprenant un show audiovisuel sur la vie de Pierre Paul Rubens en tant que peintre. Le bâtiment représente deux imposantes bibliothèques, faisant référence à Rubens en tant que bibliophile.
Un jardin au XVI ou au XVIIe siècle
Dans le nord de l’Europe, aux XVI et XVIIe siècles, les jardins ressemblent encore au jardin clos du moyen-âge, les hortus conclusus. Entourés de murs, de haies ou de rangées d’arbres, ils sont composés de dessins géométriques, voire symétriques, de bordures de buis, pièces d’eau, fontaines, sculptures, pergolas et vases ornés de fleurs. Les influences italiennes et françaises y sont encore timides, mais l’intérêt pour les plantes croit de jour en jour avec la création des premiers jardins botaniques, notamment celui de Leyde en 1577. La diffusion de catalogues à la gloire de plantes nouvelles y est aussi pour quelque chose. Rubens les connaissait ; il les avait dans sa bibliothèque.
Inspiré par tous les grands courants de son temps, notamment l’Antiquité romaine et la Renaissance italienne, il semble naturel pour Rubens de cultiver un jardin. Une série d’espaces pour se détendre avec les enfants, recevoir les amis et les invités de marque, mais aussi un cadre idéal pour son atelier et les décors de ses œuvres. Et pourquoi pas, une manière efficace de relier les quartiers privés et professionnels. Pour cet homme raffiné, il doit être une véritable œuvre d’art avec pavillon élégant et portique majestueux. Plusieurs de ses toiles y font référence.
Restauration du jardin
En l’absence de documents ou témoignages suffisants, de plans ou de listes de plantes, innover dans l’esprit du peintre parait être la meilleure solution. Le Bureau d’étude Ars Horti mené par Jan Bleys, en collaboration avec l’Agence Flamande du Patrimoine, s’appuie alors sur les analyses d’archives, de la littérature et de l’iconographie d’époque, menées par Klara Alen, Conservatrice de la Rubenshuis. Un examen méticuleux et attentif des tableaux, dessins ou tapisseries, de divers documents concernant la vie quotidienne, des testaments ou actes de vente de parcelles auprès des différents notaires d’Anvers… Un immense travail de préparation, sans oublier les fouilles in situ par le service d’archéologie de la ville d’Anvers, mettant à jour les vestiges d’un temple calviniste du XVIe siècle et les restes d’une tannerie de chèvres.
Au total, plus de 17.000 plantes, dont des centaines d’arbustes et de plantes de haie, plus de 500 grimpantes, des milliers de vivaces et plus de dix mille bulbes et plantes castrales, sans oublier celles d’orangerie ou les plantes aquatiques… l’abondance des paradis terrestres. En ce qui concerne les coloris, aucune hésitation, Ars Horti fait appel au coaching du célèbre créateur de mode anversois Dries van Noten, réputé pour son travail sur la couleur.
Ce jardin sera géré de manière durable et écoresponsable.
L’eau de pluie est récupérée dans d’énormes citernes enfouies sous la terre et servira à irriguer tout le jardin.
Les végétaux ont été choisis pour leur capacité à affronter les périodes de sécheresse.
Les cheminements ont été réalisés pour permettre à l’eau de s’infiltrer dans le sol.