Que vous ayez ou pas la chance d’avoir un grand jardin, cultiver ses légumes ou ses plantes aromatiques, c’est dans l’air du temps. Décryptage d’un nouveau loisir branché.
Le Soir, par Ingrid Van Langhendonck. Le 25 avril 2021
Que l’on parle des disciplines nées du confinement ou de la tendance au retour aux sources, il faut bien avouer qu’on a vu les activités au jardin se démultiplier. Quand les animatrices télé s’offrent un poulailler ou que les bloggeuses les plus populaires sont celles qui vous exposent leurs carottes fraîchement déterrées, les mains pleines de terre, on réalise que le sommet de la branchitude, en 2021, c’est le made in chez soi… et de préférence en mode bio. Mais attention : démarrer un potager ne se prend pas à la légère, cela demande du temps, du travail, de l’attention…
En pratique : Par quoi commencer ?
Les plus grands jardiniers vous le diront : le premier angle d’attaque serait plutôt les plantes aromatiques. La ciboulette, par exemple a un excellent rendement : en plantant un pied, vous en aurez pendant dix ans. Une fois lancé, osez les courges : courgette, potirons, ce sont également des plantes faciles à planter et à entretenir et qui vous fourniront de belles récoltes. Il y a aussi d’autre légumes, comme des navets, des choux, des tomates ou une ligne de carottes… Attention, une fois plantés, il faut désherber, enlever toutes les mauvaises herbes autour de votre légume pour qu’il puisse devenir le plus gros possible. Envie de vous y mettre ? Achetez plutôt vos premières plantations par plants, c’est le plus simple. Vous en trouverez tout simplement dans toutes les pépinières. En moins de deux mois, vous pourrez commencer à consommer ce que vous aurez planté.
La base, en 5 conseils pratiques :
1 : Restez réalistes :
Inutile de voir grand dès le début, vous risqueriez d’être submergé par l’ampleur du travail et d’avoir envie de baisser les bras. En sachant que 100 m² vous demanderont au minimum une heure par jour en désherbage, binage, bêchage et arrosage, il sera préférable de commencer, en tout cas la première année, avec un petit coin de jardin de 20 m².
2 : Le bon endroit :
Choisissez un endroit de préférence bien ensoleillé, au moins six heures par jour si possible : les plantes ont besoin de chaleur et de lumière pour la formation de la chlorophylle. Une orientation sud ou ouest sera idéale. Pensez aussi à protéger votre potager des vents, en le mettant par exemple à l’abri d’une haie de groseilliers, de framboisiers ou d’arbustes aromatiques comme le laurier, le thym ou le romarin, vous ferez ainsi d’une pierre deux coups ! Evitez les pentes raides ou le bas du jardin, qui retiendront l’eau, et la proximité des arbres, qui donnent de l’ombre.
3 : La bonne structure :
Si vous avez un grand jardin : simplifiez-vous la vie en optant pour un potager en carrés. Il s’agit de former des parcelles d’environ 1,20 mètre séparées par une large allée principale qui vous permettra de vous déplacer avec votre brouette, et des sentiers plus petits pour circuler de l’une à l’autre. Pour les jardins plus modestes, il existe des potagers déjà montés, des bacs sur pieds que l’on cultive un peu en hauteur ; votre dos vous remerciera.
4 : La bonne terre
Avant de semer ou de planter vos futurs légumes, occupez-vous de leur terre d’accueil – Si vous n’avez pas rempli votre bac de terre achetée en pépinière, vous devrez vous débarrasser des mauvaises herbes, racines et pierres, avec une fourche-bêche. Bêchez à grosses mottes que vous laissez sécher, il sera plus simple de les secouer par la suite pour les débarrasser des herbes et racines.
5 : Un compost
Pensez à bien nourrir votre sol, et ce sont vos légumes qui se régaleront ! Installez donc près de votre potager un compost maison pour un booster, non pas double mais triple. Etendu autour de vos plantations, cet engrais naturel donnera une seconde vie à vos déchets organiques.