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Les vers de terre, des auxiliaires précieux

Le rôle des vers de terre dans nos jardins est important. En creusant des galeries souterraines en forme de labyrinthe, ils améliorent de nombreuses fonctions du sol (aération, hydratation, minéralisation, distribution des éléments fertilisants, etc.) et ainsi le développement des plantes.
L’importance de la population de vers de terre est influencée par la rotation des cultures, le travail du sol, les traitements sanitaires, la fumure et la richesse du sol en matière organique.

On peut classer les espèces de vers en quatre groupes :

  • Les espèces épigées de petite taille habitant la couche de litière. Elles se nourrissent de la matière organique à proximité de la surface du sol. On les rencontre rarement dans les superficies cultivées.
  • Les espèces endogées vivant dans des galeries horizontales très temporaires. Elles sont de taille petite à moyenne et vivent de la matière organique située près des racines dans la couche supérieure du sol.
  • Les espèces du genre Lumbricus (ver de terre commun), gros lombrics de couleur rouge brun. Elles forment des galeries verticales et durables jusqu’à une bonne profondeur. Elles tirent les fragments de végétaux de la surface dans leurs galeries pour se constituer une réserve de nourriture et généralement déposent leurs déjections en surface.
  • Les espèces du genre Nicodrillus, gros lombrics brun noir. Elles creusent également des galeries verticales, déposent leurs déjections en surface et vivent des morceaux de végétaux déposés sur le sol. Pendant les fortes chaleurs, elles survivent enroulées en profondeur.

L’humidité et la température du sol sont les principaux facteurs climatiques influençant la croissance et la reproduction des vers. Même si la nourriture est abondante, il faut suffisamment de chaleur et d’humidité pour leur développement. Les sols sablonneux et secs en sont peu pourvus tandis que les sols limoneux, alluviaux, profonds et humides sont davantage colonisés par les vers.

Le travail du sol par les engins mécanisés, notamment les fraiseuses, est préjudiciable au développement de cette faune tandis que la mise en jachère a un effet bénéfique portant la biomasse de 90 à 160 g par m².

L’utilisation de certains produits phytosanitaires pour le désherbage réduit considérablement la population de lombrics.

La permaculture, pratique basée sur le paillage et l’abandon du bêchage, favorise considérablement la prolifération des lombrics qui représentent alors pour le jardinier une main d’œuvre gratuite et efficace qu’il doit entretenir avec beaucoup de soin.

On peut énumérer quelques mesures favorables aux vers de terre :

  • le semis direct remplaçant le labour préserve l’intégrité de la population de vers ;
  • l’utilisation non abusive des engins motorisés particulièrement au printemps et en automne lorsque les lombrics se trouvent en surface ;
  • la jachère pluriannuelle reconstitue la population de vers ;
  • l’enrichissement en matières organiques : fumier, compost, engrais vert, est toujours favorable ;
  • il faut nécessairement éviter l’emploi de produits phytosanitaires toxiques pour les vers de terre.

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