Florent QUELLIER
Juin 2023 24,90 €
Éditeur : Armand Collin ISBN 13 : 9782200635671
Du courtil médiéval au jardin ouvrier, en passant par le potager-fruitier aristocratique de l’Ancien Régime, ce livre retrace la longue histoire du jardin potager en Occident. Une histoire de plantes, celle des choux, des pois et des fèves, les légumes ‘du pot’ du modeste jardin paysan ; celle des primeurs, gage de l’excellence sociale des aristocrates et des bourgeois. Une histoire de savoir-faire et de techniques, celle de l’acclimatation et de la sélection de plantes venues d’Europe et d’ailleurs. Une histoire sociale et politique, celle d’un jardin du quotidien qui reflète les craintes alimentaires d’une population en proie aux crises et aux conflits ; celle aussi d’un jardin savamment architecturé qui, à l’image du Potager du Roi à Versailles, se doit de revêtir les attributs éclatants de la modernité ; celle enfin de l’invention d’un loisir populaire. Humble jardin paysan ou ouvrier, noble potager-fruitier des élites, discret jardin monastique ou de curé, le jardin potager présente de multiples visages au fil des époques, simultanément enjeu de prestige pour les puissants et de survie pour les plus faibles. A n’en pas douter, le potager, défriché et retourné par l’historien Florent Quellier, a bien des choses à nous raconter…
Sommaire de l’ouvrage
Au commencement était le jardin nourricier
Le jardin domestique
Le jardin de subsistance
Le potager, lieu de la sécurité alimentaire
Les légumes du pot
Le potager du monastère
L’ermite jardinier
Saint Fiacre, patron des jardiniers
Du jardin domestique au marché
Un jardin ordinaire, lieu des merveilles
Un lieu clos
Les privilèges de la clôture
Cultiver comme un jardin
Un lieu fumé, engraissé, irrigué
L’outillage, le prolongement de la main
Du chardon à l’artichaut
L’acclimatation de nouvelles plantes
Le purgatoire horticole des plantes américaines
La naturalisation par le jardin
Hybridation, mutation, sélection
L’art de la greffe
La domestication du climat
Le goût décrié des primeurs
L’espalier, l’aristocrate du potager
Les murs-à-pêches de Montreuil
Le jardin, un laboratoire de la taille
La pratique du jardinage
Le savoir livresque horticole médiéval
Le temps des greffes merveilleuses
Jardiner avec la lune, une vieille lune
La rupture du XVIIe siècle, une nouvelle génération de traités horticoles
Portrait du bon jardinier
Maîtres et jardiniers
Perrette au potager
Le jardinage loisir
L’âge d’or du potager aristocratique
Le potager des élites
De l’ordre naît la beauté
Le jardin du bon ménager
Du potager au potager
L’engouement pour les légumes et les fruits
Les imaginaires positifs du potager-fruitier
La mode des confi tures
Le potager et l’honnête homme
La nature domestiquée
L’espalier et le dressage des corps
Le don du jardin
Un cabinet de curiosités en plein air
Curieux de jardinage
Le ci-devant potager de l’Ancien Régime
Les jardins de curé
Les curés jardiniers
Le goût des curés pour le jardinage
Pas un mais des jardins de curé
Un jardin de production
La pratique du jardinage, une honnête récréation
Le jardinage, une signature du bon prêtre
Le bon curé agronome
Le XIXe siècle, l’apogée des jardins de curé
Le jardin de curé vs le jardin de l’instituteur
Le jardin de l’instituteur
Un stéréotype littéraire
Au temps des jardins ouvriers
Les potagers de la révolution industrielle
L’œuvre de l’abbé Lemire
L’œuvre des jardins ouvriers
Dessine-moi un jardin ouvrier
Le bon jardinier
Éducation et jardinage
La sociabilité au jardin
Économie de guerre et apogée des potagers
Potagers et propagande
Chronique d’une mort annoncée
Le potager réenchanté
La tentation de la muséification du potager
Collection et biodiversité
La rédemption écologique
Le potager
Auteur
Titulaire de la chaire CNRS Histoire de l’alimentation des mondes modernes, Florent Quellier est maître de conférences à l’université François-Rabelais de Tours. Il a notamment publié Des fruits et des hommes. L’arboriculture fruitière en Ile-de-France, 1600-1800 (2003), primé en 2003 par l’Académie des sciences morales, des lettres et des arts de Versailles et d’Ile-de-France, et Gourmandise, histoire d’un péché capital (2010), prix Jean Trémolières 2010.